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La créativité en traduction : éloge de la transgression ?

Table ronde du samedi 6 avril 2019, 15h00, à l'ESIT

Table ronde 06-04-2019

Clare Donovan, Fayza El Qasem, Edgar Weiser

Table ronde 06-04-2019

Philippe Séro-Guillaume, Clare Donovan, Fayza El Qasem, Edgar Weiser, Sylvie Monjean-Decaudin, Freddie Plassard

Table ronde 06-04-2019

Philippe Séro-Guillaume, Clare Donovan, Edgar Weiser

Table ronde du 06/04/2019

Clare Donovan, Edgar Weiser, Sylvie Monjean-Decaudin

Table ronde du 06/04/2019

Jean-Christophe Salaün

Modérateur :     Edgar Weiser, Interprète de conférence, Président de l'Association Danica Seleskovitch : introduction de la table ronde par E. Weiser

       Intervenants :


Clare Donovan, Interprète de conférence, Directrice de la section interprétation de conférence de l'ESIT (Université Sorbonne Nouvelle), ancien chef interprète à l'OCDE : intervention de Clare Donovan
Sylvie  Monjean-Decaudin
, Docteure en droit, Professeure à la Sorbonne Université, spécialiste de la traduction juridique

Freddie Plassard, Maître de conférences habilitée à diriger des recherches (ESIT, Université Sorbonne nouvelle), traductrice et traductologue : présentation de F. Plassard

Jean-Christophe Salaün, Traducteur littéraire, Lauréat du Prix Pierre-François Caillé

Philippe Séro-Guillaume, Interprète en langue des signes française, ancien Directeur du Master professionnel d'interprétation et de traduction français/LSF-LSF/français (ESIT, Université Sorbonne Nouvelle) : intervention de Ph. Séro-Guillaume


Texte de présentation de la table ronde :

La nostalgie de la transparence est un sentiment très répandu qui hante aussi bien les traducteurs de l’écrit et de l’oral que les  destinataires  de  leurs messages.  Dans  leur for intérieur, les uns et les autres aspirent à établir ou à retrouver  le double exact de l'original. Ainsi, en dépit des progrès réalisés dans l'étude des phénomènes langagiers et notamment du processus traductif, il est encore, semble-t-il, volontiers paradoxal, voire provocateur, de poser que l’objet traduit à l’écrit comme à l’oral, n'est pas 1'original mais une création  nouvelle  tributaire,  pour  une  large part, de ses propres conditions de production. Sur ce point, les réserves ne manquent pas. Le principe même de l'opération traduisante n'est-il pas de restituer la parole d'autrui sans la  moindre altération,  de respecter  le rapport de dépendance entre les textes ou entre les discours ?  N'a-t-on  pas  assez  dit,  pour  reprendre  le vieil adage italien traduttore, traditore, que le traducteur est par essence faillible ? Faut-il à présent ériger son vice en vertu et lui reconnaître le droit d'innover, de transmuer l'objet dont il a la charge ? Ne risque-t-on pas, en propageant de telles idées, de faire ressurgir l'ère des "belles infidèles" où le texte original n'était qu'un matériau brut  dont on tirait  une œuvre  inédite ?  Autant de questions primordiales qui se  posent  depuis  que l'homme  existe  et qu'il traduit. Parler de créativité en  traduction  ou  de réinvention de l’original,  c'est donc toucher à des aspects fondamentaux du processus traductif tels que la relation entre les écrits et entre les discours, les notions de fidélité et de qualité, la place de la traduction dans les techniques de communication. C'est retrouver les grandes interrogations : que traduit-on ? Pourquoi ? Pour qui ? Comment ?

Fortunato Israël (in « La créativité en traduction ou le texte réinventé »).


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